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La terre glaise
A l’opposée de la pierre qui aboutit à un travail réfléchi dû à l’extrême longueur de son temps de réalisation, la terre permet un travail sur le vif, elle offre l’impulsion, elle offre de réaliser dans l’émotion d’un même instant.
La matière, quelque qu’elle soit, n’est pas une chose inerte que l’on façonne à sa guise, elle à ces résistances, elle impose ces courbes. C’est un combat joueur que l’on mène contre elle pour lui dicter notre volonté ; chacun lâche un peu de lest à l’autre petit à petit, jusqu’à ce qu’un compromis satisfaisant les deux parties soit accepté. A objectif, à modèle, égale, quel qu’en soient l’effort et la patience dont vous ferez preuve, vous n’arriverez jamais à sculpter le même muscle avec le même rendu, la même tension, la même nervosité, les mêmes courbes, dans des matières différente, boit, pierre, terre, par exemple. C’est une question de résonance, d’onde de choc, soit de dureté des différentes matières, qui rigidifient ou ramollissent la courbe.
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